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Crise du traitement des déchets textiles : Lorient Agglomération s'engage et interpelle l'État

Face à la crise qui frappe la filière de tri et de valorisation des déchets textiles, Lorient Agglomération agit. Conformément aux orientations du projet de territoire, les élus prennent leurs responsabilités et engagent une démarche concrète pour soutenir RETRITEX, entreprise d'insertion locale implantée en Bretagne depuis plus de 20 ans. Cette initiative s'inscrit dans une politique plus large de soutien à l'économie circulaire et solidaire, tout en interpellant les parlementaires pour faire évoluer une réglementation devenue inadaptée.

La filière de collecte des déchets textiles traverse actuellement crise sans précédent. RETRITEX, une entreprise locale d’insertion collecte chaque année plus de 4 000 tonnes de textiles, dont 1 000 tonnes sur le territoire de Lorient Agglomération. La montée de la fast fashion, qui entraîne une production de vêtements en masse souvent de mauvaise qualité et difficilement recyclables, entraine une dégradation significative de la qualité des textiles collectés rendant leur valorisation de plus en plus complexe.

Cette dégradation de la qualité des textiles a des conséquences directes sur les opérations de RETRITEX, avec une hausse des refus de tri (c’est-à-dire des textiles non valorisables), représentant environ 600 tonnes par an, dont 150 tonnes pour Lorient Agglomération. Jusqu'à l'été 2024, ces déchets étaient traités sous forme de Combustible Solide de Récupération (CSR) par une unité partenaire dans les Côtes d'Armor. Toutefois, la fermeture de ce centre de préparation a contraint RETRITEX à stocker ces déchets sur son site de Pontivy, saturant ses capacités et provoquant une recherche active d’alternatives pour leur traitement.

Le traitement de ces déchets par un opérateur privé aurait généré des coûts bien plus élevés, menaçant l'équilibre économique de RETRITEX. Par ailleurs, l'absence de solutions adaptées pour traiter ces déchets a des conséquences environnementales lourdes, notamment l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre dues à l'incinération des textiles non valorisés.

Lorient Agglomération, consciente de cette situation, a réagi en 2025 en s’engageant à traiter une partie des déchets textiles non valorisables. La collectivité, qui avait signé un partenariat avec des Unités de Valorisation Énergétique (UVE) du Finistère, va pouvoir ainsi gérer les 150 tonnes de textiles non valorisables sur son territoire. Par ailleurs, un soutien financier, d’un montant de 15 225 € HT pour l’année 2025, permet de garantir la continuité du service tout en évitant des coûts encore plus élevés en cas de faillite de RETRITEX.

Lorient Agglomération insiste sur l'importance de soutenir cette entreprise locale, qui emploie 80 personnes dans le Morbihan, dont 60 en insertion professionnelle. Si RETRITEX venait à cesser ses activités, cela signifierait que 1 000 tonnes de textiles seraient rejetées dans le circuit des déchets non valorisables, ce qui serait à la fois écologiquement irresponsable et économiquement insoutenable.

Pour Annick Guillet, cette issue pour RETRITEX (qui emploie 80 personnes dans le Morbihan) n’est pas envisageable : 

Outre les conséquences dramatiques pour les 20 salariés et les 60 employés en insertion de cette entreprise locale, un arrêt de son activité signifierait le rejet de 1 000 tonnes de textile dans le circuit des déchets non valorisables, une option ni économiquement viable ni écologiquement responsable. Il est absolument nécessaire que l'État prenne la mesure de l'urgence et accompagne les acteurs de la valorisation des textiles dans cette transition devenue indispensable. Dès aujourd'hui, nous engageons une démarche auprès des instances nationales afin d'obtenir des solutions pérennes pour la gestion des textiles en fin de vie.

Lorient Agglomération appelle à une évolution de la réglementation nationale pour permettre un soutien renforcé aux acteurs du tri et de la valorisation des textiles. Les parlementaires morbihannais, élus locaux et associations d’élus locaux ont été interpellés par courrier pour faire évoluer la législation afin de garantir la pérennité de la filière textile. L'État doit ainsi prendre ses responsabilités pour soutenir les acteurs de cette filière essentielle et éviter que la gestion des déchets textiles ne soit laissée à l'abandon.

 

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Créé par La rédaction

 

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