Le précédent datait de 1989 et il avait fallu envoyer de l’eau par bateau pour la reverser dans la retenue d’eau de Port Melin, construite en 1965. L’an dernier, le fort déficit en pluviométrie et le très bas niveau de cette retenue avait conduit Lorient Agglomération a installer une unité de dessalement.
C’était une situation exceptionnelle, chargé des affaires générales et travaux. Des messages ont été diffusés à bord des bateaux et sur l’île, par un agent de prévention de Lorient Agglomération, afin d’inciter aux économies d’eau. Les habitants et les touristes ont joué le jeu et la consommation a baissé de 20 % en août.
souligne Gilles Le Menach, premier adjoint au maire de Groix.
Mais l’installation d’une unité de dessalement par Lorient Agglomération (coût : 800 000 euros) n’est pas l’unique solution dans l’esprit des élus.
Sur l’île, la plupart des personnes ont conscience qu’il va falloir être plus vertueux avec l’eau, comme nous le sommes avec l’énergie depuis quelques années. Ça ne parlait pas à grand monde avant la sécheresse, mais certains petits gestes, comme récupérer les premiers litres de sa douche alors qu’elle est encore froide, doivent devenir un réflexe. De manière générale, on s’aperçoit que les promeneurs sont plus respectueux de la nature qu’avant ; je pense que peu à peu, ça se ressentira sur une utilisation plus raisonnée de l’eau.
poursuit l’élu.
Parole d'élu
Tout le monde doit prendre conscience que l’eau potable, au même titre que l’énergie, est devenue une ressource qui se fera sans doute de plus en plus rare et sera de plus en plus chère à produire. C’est pourquoi Lorient Agglomération lance un plan de résilience eau comme elle a élaboré l’an passé un plan résilience énergie. Les actions envisagées visent en priorité à inciter les habitants à un usage sobre de l’eau mais aussi à encourager des utilisations encore très peu répandues comme la récupération des eaux de pluie ou l’utilisation des eaux usées traitées. J’appelle donc nos concitoyens à faire preuve de vigilance et de responsabilité cet été afin d’éviter une situation extrême qui nous conduirait à couper l’eau à certaines heures de la journée.
Jo Daniel, vice-président chargé de l’eau et de l’assainissement