Coralie Benard, technicienne eau
« Je veille au respect des normes de qualité de l’eau et au renouvellement des équipements comme les vannes, les pompes, les compteurs sur les quatre grosses usines de production d’eau potable et six autres plus petites que possède Lorient Agglomération. Il faut aussi veiller sur la ressource disponible comme par exemple lors de la sécheresse de l’été dernier afin de décider, en lien avec la Préfecture, les mesures de restriction d’usage à prendre. Pour les années à venir, l’enjeu va être l’augmentation attendue de la population et la stratégie à mettre en place pour produire suffisamment d’eau potable. »
Christophe Le Gallo, chef de secteur conduite station d’épuration des eaux usées et postes de pompage
« Pour respecter les normes de rejets environnementales, nous assurons une surveillance permanente des stations d’épuration. Réalisation des analyses, adaptation du traitement au regard de la qualité des eaux, entretien électromécanique font partie de mon quotidien. Avec mon équipe, je suis aussi chargé de la maintenance des pompes de relevage qui amènent l’eau vers la station. Nous nous relayons pour une astreinte 7 J/7 et 24 H/24. Nous intervenons en cas de panne avant que l’eau ne se déverse dans le milieu naturel sans être traitée. »
Pascal Guernec, technicien, suivi de travaux
« Je supervise les chantiers de renouvellement des réseaux eau potable et eaux usées. Le but est d’éviter les fuites et les casses. On l’a vu cet été, l’eau potable est précieuse. Autant éviter d’en perdre à cause de la mauvaise qualité du réseau. On effectue régulièrement des inspections nocturnes et des passages caméras afin de détecter le mauvais état d’une conduite. En fonction de l'état des réseaux, nous programmons le renouvellement ou la réhabilitation des canalisations. »
Audrey Tauzia, technicienne métrologie
« Mon métier c’est de contrôler que le volume d’eaux usées traitées dans nos stations correspond au volume attendu compte tenu du nombre d’habitants. Si ce volume est supérieur, ça signifie qu’il y a des eaux de pluie ou de nappe qui s’infiltrent dans le réseau. C’est une surcharge inutile et un gaspillage d’énergie car cette eau n’a pas besoin d’être traitée. Si ce volume est inférieur, c’est à l’inverse que l’eau s’échappe du réseau et se déverse dans la nature sans être traitée. Ces données sont transmises à l'État qui est très vigilant quant à l’efficacité du process de traitement. Dans les deux cas nous essayons de localiser les dysfonctionnements par des contrôles à la fumée, des contrôles de branchements, des passages de caméra. Les défauts peuvent aller d’un simple avaloir ou une gouttière mal raccordée à une casse de conduite. »
Bruno Le Limantour, agent de contrôle
« Nous vérifions que les maisons ou immeubles sont bien raccordés au réseau d’eaux usées pour que ces eaux soient traitées. Ces contrôles sont réalisés chez les particuliers. Il y en a environ 2 000 chaque année. Le but est d’éviter un rejet direct dans le milieu naturel. Ces contrôles existent aussi pour les installations d’assainissement non collectif, comme par exemple les fosses septiques (11 000 sur le territoire). Je suis autant un technicien qu’un agent administratif car je dois effectuer les comptes rendus des interventions et rendre les actes de conformité ou de non-conformité. Si des travaux sont à réaliser par un particulier, je peux aussi donner des conseils et des solutions. »
Christophe Simon, fontainier
« Mon métier consiste à exploiter les équipements de mesure présents sur le réseau d’eau potable, ce sont les données de sectorisation, afin de vérifier la distribution de l’eau potable en tous points du réseau et notamment aux compteurs d’eau des usagers. Selon les remontées d’alarme, nous développons des techniques de recherche de fuite pour localiser les casses sur le réseau d’eau potable. Ensuite, nous intervenons pour terrasser et renouveler les tronçons de conduite d’eau défectueux sur le domaine public, avec nos propres équipes et notre matériel. Nous sommes d’astreinte à tour de rôle 7J/7 et 24H/24. Notre autre mission est de mettre en oeuvre le programme annuel de renouvellement du réseau d’eau potable. »
Clément Thébault, technicien suivi du volet agricole et Breizh bocage
« Je travaille à la mise en place du programme européen Breizh bocage. Lorsqu’on sait qu’un gramme d’une substance peut polluer 10 000 mètres cubes d’eau, il est important de trouver une barrière à la pollution des cours d"eau. L’une de ces barrières est la constitution de talus plantés de haies pour les stabiliser. Mon rôle est donc de convaincre les agriculteurs de réaliser ce type d’aménagements, qui sont financés à 100 %, là où c’est le plus efficace, c’est-à-dire le plus proche possible de la rivière ou du cours d’eau. Cela permet de capter les intrants agricoles en amont. Cela vaut aussi pour les particuliers qui sont parfois moins vigilants sur le dosage des produits. »
Xavier de Laubier, technicien agricole/animateur contrat territorial
« Je vais à la rencontre des agriculteurs afin de les convaincre de changer certaines pratiques et de se tourner vers des modes d’agriculture moins polluants. Ce peut être des choses très simples comme le désherbage mécanique ou la création de chemin afin d’augmenter la part de surfaces accessibles en herbe sur la ferme. Les agriculteurs comprennent qu’ils sont les premiers concernés par le dérèglement climatique et qu’il faut donc préserver l’eau. Il y a aussi une évolution d’une génération à l’autre. J’organise quatre ou cinq fois par an des animations qui réunissent au total 40 à 50 professionnels sur un thème précis. »