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Ils vont vous faire aimer l'America's Cup

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Rencontre avec Hélène Cougoule, journaliste à Canal +, Alain Prost, ancien coureur automobile, et Franck Cammas, skipper de Groupama Team France.

 

Hélène Cougoule, journaliste au service des sports de Canal +

« L’America’s Cup, c’est une aventure humaine très forte. Les gars vivent ensemble pendant des mois, s’entraînent très dur, tissent des liens forts pour que sur l’eau, les membres d’équipage ne fassent qu’un. Et puis c’est mythique, parce que la compétition est ancienne. Depuis 1851, des pays se battent sur l’eau pour remporter le plus vieux trophée sportif du monde, c’est quand même dingue. Regarder l’America’s Cup, c’est comme suivre les Jeux olympiques ! C’est tous les 4 ans, c’est donc rare, et l’intensité est folle. C’est d’autant plus vrai que des Français sont engagés dans cette coupe-là, avec un Franck Cammas dont on connaît le talent et la force de caractère exceptionnelle. On aura certainement un petit côté chauvin. Et puis l’organisation de la Cup a fait de l’événement un show, télévisuel notamment. Les incrustations virtuelles proposées sur les régates sont fabuleuses et permettent à quiconque de suivre et comprendre les épreuves. »


Alain Prost, champion de Formule 1, parrain de Groupama Team France

« Quand Franck (Cammas) m’a téléphoné pour me demander si je voulais être le parrain du bateau, je lui ai répondu oui tout de suite ! Je suis vraiment très heureux d’être le parrain qui suivra Groupama Team France dans le succès. Je crois qu’il est nécessaire aujourd’hui d’avoir dans notre pays des projets qui tirent vers le haut et sur lesquels on peut fédérer énormément de monde. Celui-ci est un projet très important pour la Bretagne, pour votre agglomération, mais aussi pour la France. Et c’est précisément ce qui me plaît. J’aime les défis. Personnellement, j’en ai lancé il y a quelques années en Formule 1… Il s’agissait, comme il s’agit aujourd’hui pour Groupama Team France, de créer une synergie autour d’un projet. Souvent en France, on se sous-estime. Mais en réalité, on n’a rien à envier au reste du monde. »


Franck Cammas, barreur de Groupama Team France

Joint quelques semaines avant le top départ, Franck Cammas, le skipper du Team France est confiant et plus que jamais motivé.

Quel est l’enjeu des match-racing, ces duels sur l’eau ?

Le départ de chacun de ces duels est spectaculaire, contrairement au Vendée Globe par exemple, dont le départ n’est pas un enjeu. Là, la tension sportive est immédiatement palpable par le spectateur ! Nous, les navigants, nous attendons derrière la ligne de départ comme un athlète dans les starting-blocks. Au top départ, nous devons absolument prendre le maximum de vitesse et donc nous lancer de la meilleure façon
possible.

Comment vous y prenez-vous pour partir vite ?

Les manœuvres doivent être très fréquentes, environ toutes les minutes ou une minute trente. Il peut y avoir des changements de leader. Il faut faire les bons choix de bords et de contrôle, et ce très rapidement. Chaque bateau adopte ses propres tactiques.

Quel intérêt de suivre l’America’s Cup en tant que téléspectateur ?

Ce sont des compétitions télévisées extrêmement bien filmées et très esthétiques. Les émissions sont commentées avec des explications techniques pour comprendre les enjeux. Chaque régate comporte ses rebondissements. C’est vraiment très intense à regarder. On est dans la course, on ressent le stress des navigants quasiment comme si l'on était sur le bateau ! Le novice peut s’y intéresser très facilement, comme on regarde un match de tennis, ou un match de boxe, avec un gagnant et un perdant à la fin.

La vitesse des bateaux rend-elle le spectacle palpitant ?

Oui, voir ces bateaux s’affronter à pleine vitesse en volant au-dessus de l’eau, c’est un peu comme assister à une course de Formule 1 ! Et de nombreux passionnés s’intéressent autant à la course qu’aux bateaux en eux-mêmes, à l’importance de la technologie déployée. Grâce aux commentaires et à ce qu’ils ont pu lire dans les magazines et sur les sites spécialisés, ils sont en général très au courant des innovations réalisées.

Quels sont vos souvenirs de Coupe de l’America ?

Mes premiers souvenirs remontent à l’America’s Cup 1994 à San Diego. À l’époque, les bateaux étaient moins rapides. Les Américains, les Néo-Zélandais et les Australiens étaient vraiment très bons. En 2000, je me suis rendu en Nouvelle-Zélande à Auckland. Bernard Placé était à la barre du Défi français. C’est aujourd’hui notre coach ! C’était génial d’être là-bas. Les Néo-Zélandais sont vraiment très fans et il y avait une ambiance folle. Je me souviens aussi avoir suivi la Coupe une année tout en étant au milieu de l’Atlantique. C’était pendant le Trophée Jules Verne. Avec Steve Ravussin et Thomas Coville, on se relayait pour aller regarder la compétition en pleine journée dans le cockpit, par liaison satellite, tout en naviguant. Il ne fallait surtout pas louper les départs !

 

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