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[HISTOIRE ET PATRIMOINE] Jusqu’à 3 000 hommes pour le fer blanc

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Les années 1920-1930 ont marqué l’apogée des Forges industrielles, installées le long du Blavet, et qui fermeront en 1966.

Au début du 19e siècle, Inzinzac est un village breton typique. Mais la création des forges industrielles en 1860 par les frères Trottier sur son territoire bouleverse son existence. Maind’oeuvre nombreuse, forêts pour le bois, axe de communication vers Lorient par le Blavet : ces arguments déterminent le lieu-dit « Lochrist » comme lieu d’installation. Dès lors, l’usine des « Forges d’Hennebont » se développe.

Si les conserveries de poisson littorales offrent les premiers débouchés au fer-blanc, la production se diversifie rapidement, avec des pièces de machines, des tôles ondulées et, plus tard, des pièces de carrosserie pour Peugeot. De plus, en l’absence de plastique, le fer-blanc est le matériau du quotidien : contenant alimentaire ou des produits ménagers, plaques de rues, vaisselle… Il compose de multiples objets. Progressivement, le territoire se transforme : l’usine s’étend le long du Blavet, jusqu’à occuper près de 3 km, tandis que Lochrist devient un petit bourg commerçant. En parallèle, l’usine cède aux ouvriers des terrains à bas coût proches des ateliers, afin de fixer la main-d’oeuvre.

Les difficultés de l’après-guerre
Les années 1920-1930 marquent l’apogée des Forges industrielles. Sous la direction de Camille Herwegh, l’usine connaît une rénovation des bâtiments, une hausse de la production et du nombre d’ouvriers, qui dépasse les 3 000 hommes en 1936. En outre, entre 7 000 et 12 000 personnes (familles, commerçants…) dépendent indirectement de cette industrie, illustrant son rôle central.

Les travailleurs logent d’abord à Inzinzac-Lochrist et Hennebont, mais peuvent venir de plus loin : Languidic, Kervignac, Calan, Lanvaudan, dans une moindre mesure Merlevenez, Bubry, Plouay… Cette entreprise a été le bassin d’emploi de nombreuses communes du nord de l’agglomération lorientaise.

Un écomusée depuis 1980
La Seconde Guerre mondiale marqua le début de la fin. Privées de charbon et d’ouvriers réquisitionnés par les Allemands, les usines s’arrêtent. La relance en 1946 est poussive : matériel vieillissant, concurrence croissante, site difficile à agrandir… Les causes du déclin des Forges sont multiples et le couperet mettra 12 ans à tomber. En effet, dès 1954 les premières rumeurs de fermeture circulent.

La menace grandissant, 25 000 personnes manifestent en 1963 entre Hennebont et Lorient pour le maintien des emplois : la fin des Forges, c’est aussi un marasme économique et social en perspective. Ce défilé n’y changera rien : en 1966, la fermeture des Forges d’Hennebont est prononcée.

100 ans de mémoire sont sur le point de s’évaporer.
C’est sans compter la détermination de Gisèle le Rouzic. Fille d’ouvrier, elle s’évertue durant 30 ans à recueillir témoignages, objets et archives. Cette énergie débouche sur la création de l’Écomusée des Forges en 1980. Ayant fêté ses 40 ans, la structure abrite toujours les objets emblématiques de cette histoire locale, devenant de fait le principal vecteur de la connaissance de ce passé qui a toujours des conséquences sur la ville actuelle et sur ses alentours.

Auteur : Écomusée des forges


Ul labour start
Unan a dudennoù arouez ar Govelioù eo Florimond Allain. Aterset ger Gisèle ar Rouzig, e ro e destoni diàr-benn ar start ma oa al labour hag e engouestl. Ganet e oa bet e 1901 ha ne oa nemet 5 blez pa oa aet e dad micherour da anaon, é lezel e familh en dienez. Da 14 vlez e voe gopret er Govelioù, er voullerezh da gentañ hag er fornioù kozh da c’houde. Servijoù 12 euriad an deiz pe an noz a veze graet get ar vichererion, hag ar àr marc’had e vezent àr al lec’h deiz ha noz bep daou Sul, lakaet da gousket àr al leur end-eeun… Da 17 vlez e tas da vout mouller en deuzerezh.

Revoltet eo an den yaouank ha lakaat a ra e anv evel stourmer komunour hag er CGT. Unan eus pennoù a-raok diskrogoù- labour Talbenn ar Bobl e 1936 e voe ha da-heul e yas er Rezistañs e-pad ar brezel. E 1945 e stagas get ur vuhez nevez e Pariz e lec’h ma voe gopret e teuzerezh Charonne ha ma kendalc’has get e labour sindikalour. Distroiñ a reas newazh da dremen e retred en e vro c’henidik. En em staliiñ a reas e kêrig Talc’hoed en Henbont, karter bet krouet evit michererion ar Govelioù serr hiviziken… Evel un distro d’ar penn-kentañ.

 

 

 

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