En 2023, le territoire aura été balayé par plusieurs coups de vent ou tempêtes, y compris en plein mois d’août. La plus violente, baptisée Ciarán, avec des rafales de vent atteignant les 150 km/h, a causé d’importants dégâts dans les forêts et les parcs, allant jusqu’à déraciner de très gros arbres. Fin décembre, plusieurs de ces forêts ou parcs ont dû être fermés plusieurs semaines, soit parce que les chemins étaient impraticables, soit parce que le risque était grand de voir des branches tomber sur des promeneurs.
Les 465 hectares d’espaces naturels gérés par Lorient Agglomération (voir carte) ont eux aussi souffert de cette météo avec plus de 200 arbres couchés par le vent, dont une bonne partie en travers des chemins. Au-delà des dégâts, c’est aussi une partie du patrimoine naturel qui a disparu avec le déracinement de chênes ou de pins Douglas centenaires.
Nous avons dû interdire l’accès de certains sites durant environ un mois. Mais l’objectif était de les rouvrir au public le plus vite possible.
explique Agnès Brossard-Ramond, responsable du service patrimoine naturel.
Des espaces naturels comme les étangs du Ter, à Lorient, le parc du Bunz à Inzinzac-Lochrist ou le domaine du Lain, à Gestel, sont en effet des lieux de promenade réguliers pour de très nombreux habitants. Les agents du service ont donc été mis à contribution afin de tronçonner et broyer arbres et végétaux.
De manière générale, le bois coupé est laissé sur place car c’est un piège à carbone et un refuge pour des petits animaux ou des insectes. Lorsqu’il y en a vraiment trop, il est valorisé en bois énergie. Mais il faudra encore plusieurs mois avant que les sites ne retrouvent leur aspect d’origine.
Côté littoral, les tempêtes successives ont provoqué l’érosion du trait de côte au point que de petites falaises se sont retrouvées à pic. Le sentier en haut de dune reliant le centre nautique de Kerguélen à l’hôtel Les Mouettes, à Larmor-Plage, est aujourd’hui encore interdit aux piétons.
Nous avons dû remplacer plus d’un kilomètre de ganivelles. Ce sont de petites clôtures en bois qui permettent de retenir le sable qui, sans elles, ne se fixerait pas sur la dune. Nous avons aussi surveillé la digue du marais du Dreff, à Riantec.
Un chantier insertion
Sur la trentaine d’agents du service, huit d’entre eux font partie de ce qu’on appelle un chantier d’insertion. Ce dispositif permet d’embaucher sur une courte période, généralement six mois, des personnes en situation de chômage longue durée ou allocataires du RSA, qui sont recrutées, comme les autres agents, par le biais d’un jury.
Elles travaillent 26 heures par semaine, au lieu de 35, et le reste du temps est consacré à de l’accompagnement socioprofessionnel avec une structure extérieure. Depuis maintenant près de 30 ans, ce sont plus de 500 femmes et hommes qui ont bénéficié de ce dispositif dont l’objectif est le retour à l’emploi, avec l’appui financier du fonds social européen, de l’État et du Conseil départemental du Morbihan.