Si Lorient Agglomération a longtemps insisté sur le tri des déchets, avec des résultats très probants, elle a pour objectif de passer à un stade supérieur en incitant à la réduction des déchets. Entendez par là les déchets que vous jetez dans votre bac ou apportez en déchèterie, qui nécessitent un traitement, finissent parfois enfouis et coûtent de l’argent. L’objectif est de réduire de 1 % par an les déchets ménagers et assimilés (DMA) entre 2022 et 2026.
Pour atteindre cet objectif, Lorient Agglomération a adopté au mois d’avril un programme local de prévention des déchets ménagers et assimilés (PLPDMA). Établi en concertation avec 135 participants (élus, associations et usagers), il se décline en 19 fichesactions, comme par exemple l’allongement de la durée d’usage des objets et matériaux, la promotion du gourmet bag (le fameux doggy bag américain), la prévention des déchets dans l’hébergement de plein air, le développement du vrac dans les commerces ou encore l’incitation à garder ses tontes de pelouse dans son jardin.
L’évolution du poids de déchets par an et par habitant est très inquiétante si elle devait se poursuivre dans les prochaines années. Avec une augmentation de 10 % des quantités produites par an et par habitant entre 2020 et 2021, les chiffres atteints sont semblables à ceux affichés il y a 10 ans en arrière alors que la tendance était nettement à la baisse. Le confinement partiel vécu durant la crise sanitaire du COVID 19, l’augmentation de la population en Bretagne, le recours au télétravail ou l’achat de résidences secondaires peuvent expliquer ce boom. C’est à travers le changement des comportements individuels que les choses évolueront dans le bon sens.
Que ce soit en collecte en porte à porte, en apport volontaire dans les colonnes ou en déchèterie, tous les flux connaissent une hausse, excepté le papier. Là aussi, certaines hausses peuvent s’expliquer par les changements de consommation comme le click and collect ou l’achat en ligne qui multiplient les emballages et les cartons.
Les tontes de pelouse, un « déchet » inutile et coûteux
Reviendra-t-on un jour à ce qui était une évidence pour nos parents ou grands-parents et qui est remis au goût du jour par certaines collectivités, à savoir : garder ses tontes de pelouse chez soi.
De nombreux habitants pensent bien faire en les apportant en déchèterie et pensent ainsi participer à un cercle vertueux. Mais c’est malheureusement tout le contraire. Si les branchages, ou des tailles de haies sont intégrés dans le compost, ce n’est pas le cas des tontes de pelouse. Ces dernières sont en effet constituées essentiellement d’eau et sont très pauvres en matière organiques.
La pelouse ne sert quasiment «à rien» dans la fabrication du compost !
Ce sont néanmoins des ressources essentielles à la vie du sol et de la plante et sont utiles en paillage et en pulching. Exporter sans cesse les tontes de son jardin conduit à appauvrir son sol, devoir ensuite apporter des engrais, et arroser plus régulièrement. C’est dommage ! Comment faire autrement ? Pratiquez le mulching (tonte sans sac) pour nourrir votre pelouse, le paillage avec les feuilles et restes de tonte ou encore le compost. 3 gestes simples à réaliser qui permettent de valoriser vos tontes directement dans votre jardin. Et pourquoi ne pas laisser l’herbe pousser naturellement sur une partie de votre jardin et y observer le développement des plantes ? Celles-ci attirent les insectes butineurs qui polliniseront vos arbres fruitiers, et vous pourrez ainsi recréer un écosystème plus respectueux de l’environnement, qui favorise la biodiversité, tout en gardant un beau jardin.