Louer ou acheter une maison, un appartement est devenu compliqué pour de nombreuses personnes, notamment à cause de la hausse des loyers, des prix et des taux d’intérêt. Ce qui est vrai pour des familles ou des salariés déjà installés dans la vie l’est tout autant pour les jeunes (étudiants, apprentis, en formation…) qui souhaitent venir, même pour quelques mois, sur le territoire. Face à cette situation, qui existe depuis plusieurs années, Lorient Agglomération et la Ville de Lorient ont lancé l’an passé une campagne de communication afin d’inciter les particuliers à mettre sur le marché de la location une chambre, un studio, un petit appartement…
L’effet de cette campagne s’est fait sentir. À la fin de l’été, nous avons eu une cinquantaine de logements supplémentaires. Certains particuliers louaient pour la première fois. Ils étaient sensibles à la problématique.
souligne Carine Boutec, directrice du Info Jeunes Lorien (BIJ), qui centralise offre et demande.
Propriétaire dans le quartier de Kerentrech à Lorient, Serge Philippe, jeune retraité, a eu écho de ce déficit de logements pour les jeunes à travers la presse locale.
J’ai contacté le BIJ, et, très vite, nous avons pu accueillir deux étudiants de suite dans l’une des chambres de notre maison. C’est une manière de rendre service à quelqu’un. L’un venait de Guinée Bissau et l’autre de Madagascar, c’est aussi un échange très enrichissant. Si je peux, je le referai cette année.
"La cohabitation s’est très bien passée"
Idem pour madame Roussé, une senior de Lanester qui a accueilli chez elle une jeune étudiante.
Le BIJ m’a présenté une jeune fille avec qui la cohabitation s’est très bien passée. Elle avait déjà l’expérience d’une colocation sur Paris et d’une chambre dans une résidence universitaire, mais elle voulait être au calme pour étudier. Pour moi, c’est une façon de rompre la solitude. Elle est restée d’octobre à mai et elle reviendra à la rentrée si elle continue à étudier sur Lorient.
Il n’est de toute façon jamais trop tard pour louer un logement. Premièrement parce que certains étudiants connaissent leur affectation dans le courant de l’été. Deuxièmement parce que des salariés ou des personnes venant en formation peuvent arriver à n’importe quel moment de l’année.
Les besoins sont permanents, confirme Catherine Boutec. Il y a des emplois à pourvoir sur le territoire et il faut que les salariés puissent se loger rapidement, même si c’est provisoire.
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