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Magazine Les Nouvelles

· SI MON PAYS M'ÉTAIT CONTÉ

André le Moustader, le documentariste amoureux du monde

La vie dépend parfois de hasards nécessaires. André Le Moustader se demande encore comment l’invitation d’un ami d’enfance, pâtissier, à son mariage au Mexique, l’a fait arpenteur du monde. Né à Kerpicaut en Bubry dans la ferme familiale, installé aujourd’hui au Nilhio à moins d’un kilomètre, notre routard pérégrin garde des souvenirs émerveillés de ce voyage fait sac à dos après le mariage de son copain vers la Sierra des Tarahumaras.

Paumé au début par la langue et l’univers si différent qui avait été jusqu’alors le sien, dont une expérience désastreuse d’éleveur de volaille dans le ferme de ses parents qui croyaient, son père surtout, qu’étant le seul garçon de la famille, il leur succéderait, il prend langue avec les autochtones et les routards croisés dont un Français traversant le continent américain qui lui communique une envie irrésistible d’aller lui aussi rouler sa bosse. Rentré en France, il travaille dur à Paris avec sa compagne et économise assez d’argent pour partir découvrir les Amériques du Nord au Sud.

 

D’Iguaçu à Ushuaia


Si son premier voyage au Mexique reste mythique dans son cœur et à jamais grandiose, ce road-trip avec sa chérie depuis le Canada jusqu’au Pérou en passant par le Mexique, le Guatemala, Panama, le Honduras la Colombie, le Brésil, où ils font des petits boulots, dorment dans les auberges et hôtels modestes ou à la belle étoile, permet à André d’emmagasiner quantité de diapositives. De retour à Bubry, il découvre par un heureux concours de circonstances, le Centre de Ressources Images et Sons (CRIS) à Pontivy qui lui permet de créer un diaporama. Embauché au CRIS, tout en poursuivant sa formation audio-visuelle, il s’engage progressivement dans la réalisation de docs avec des films qui connaissent un certain succès.


Mais sa passion du voyage demeure inextinguible. Il repart en Amérique du Sud dans un projet de découverte en ULM qui le conduit d’Iguaçu à Ushuaia. Il accompagne en Chine le bagad de Port-Louis, puis celui de Saint-Yves Bubry et enfin celui d’Auray. De ses voyages, il en tire des films et poursuit son activité de réalisateur en montant, à partir d’images d’un abbé des années 70 à Bubry, un film sur la commune projeté à Guémené avec un tel engouement qu’il faut programmer plusieurs séances. Son enthousiaste passion de documentariste vidéo trouve une juste consécration dans « Profession : paysan durable » qui connaît un vrai succès. Comme celui que rencontrera sans doute son dernier film, en langue bretonne, sur les derniers paysans bretons fabriquant encore artisanalement leur cidre à la ferme au pays de Lorient.

 

Un festival en 2021

Ses vagabondages à travers le monde, ses cultures, ses musiques, ne sont pas étrangers au succès de la fête de ses 30 ans en 1990 dans sa grange. La réussite est si totale qu’avec ses copains, il recommence l’année suivante puis l’année d’après. Après 19 éditions qui, à la mi-juin attirent au Nilhio un public de plus en plus nombreux, de tous les âges, venu parfois de très loin, ce «  Berc’h bar’ loj » se déroule un peu border line dans une ambiance de folie et un cadre à la décoration psychédélique, avec des groupes venus des quatre coins du monde. Une vraie gageure qu’André et sa bande veulent poursuivre avec une 20e édition.

Mais pandémie oblige, ils ont été obligés de la reporter en 2021 où resteront programmés un opéra rock par des jeunes du coin, de la musique orientale avec Yldiz, du cirque, de la chanson et musique burkinabés avec Kady Diarra et du rock progressif avec Red Gos Black. Le tout à 10 € l’entrée avec un repas typique pour 5 euros. Ce sera donc au Nilhio entre Saint-Yves et Bubry, le samedi 12 juin, toute la nuit. Un lieu, une date et un moment unique au pays de Lorient à ne manquer sous aucun prétexte.

 


E brezhonneg

Bugul-noz Bubri

Da vare ar filajoù, pa gonte an nezerezed istoer ar Jegadoù – brasañ muntrerez bet biskoazh e Frañs pa lakaas tost 50 den e Breizh da vont d’ar bed all, en o mesk c’hoar ha nizez person Bubri a oa an ampoezonerez e geginerez er presbital – e veze gourdrouzet bugale Bubri pa ne oant ket fur get ar bugul-noz, ar bugul ha lutun noz drouk o doa razh Morbihaniz klevet komz anezhoñ hep na vehe bet gwelet get hani.
D’ar mare-se, e Bubri, e oa ur sapre bugul-noz. Eñ a gustume tremen ur walenn hir etre divc’har ar re a gave àr e hent evit o lakaat da dapout ul lamm. Un noz ma oa é klask àr-lerc’h e loened dianket em gavas ur c’hrouer get ar bugul-noz. Klask a reas roiñ un dornad d’ar bugul-noz mes e veilh-dorn a stokas doc’h ur vagoer. E-pad ma oa ar c’hrouer é yudal get ar boan e yeas ar bugul-noz diàr-wel en ur zirolliñ da c’hoarzhin.
Ur c’hemener a-ziàr ar maezoù e Bubri a oa é labourat asambl get kemenerion arall. P’o doa gwelet ne chome mui takenn da evet e oa bet tennet ar blouzenn verr da ouiet piv a yaje d’ar fetan.  An hini a yeas a oa tad-kozh ur micherour ag ar porzh, aterset get Frison, un dastumour ag an Oriant e deroù an XXvet kantvlezad. Tra ma oa an tad-kozh é c’hwibanat en ur zont en-dro d’an ti ma oa-eñ é labourat un herradig e-raok, e klevas ur pikol c’hwitelladenn er pelloù hag un taol ken spouronus ma hañvalas ar pennc’hêr kouezhel en e boull. Hag eñ spontet a redas d’em serriñ en ur marchosi ma klevas ar bugul-noz é estlammiñ : « Ma n’ho pehe ket gellet achapiñ doc’hin ho pehe klevet genin. »

 

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