Douze diplômes dans sept secteurs d’activité, un CAP vente mais aussi un bac pro poissonnier/ écailleur (le seul en Bretagne), de l’électrotechnique comme de la maintenance des véhicules…
Même si le Centre de formation des apprentis (CFA) de Lorient se présente comme de « petite taille » avec à peu près 400 jeunes de 16 à 30 ans, il offre une diversité de formations en adéquation avec le bassin d’emploi et donc de bons débouchés.
« 68% d’insertion professionnelle et 88 % de réussite aux examens, pointe Nadine Poitevin, directrice du CFA de la ville de Lorient. »
« On vient d’ouvrir une formation à la demande des mareyeurs qui ont un réel besoin de personnel dans l'activité de filetage. » La clé de cette réussite réside aussi dans l’alternance et dans l’alliance d’un enseignement général au CFA avec une formation pratique en entreprise. « À la sortie, le jeune est diplômé et dispose d’au moins deux ans d’expérience professionnelle. » Par ailleurs, l’apprenti gagne en autonomie : il signe un contrat de 2 ou 3 ans avec l’entreprise qui l’accueille, devient salarié et commence à gagner sa vie.
Une manière différente d’apprendre
L’alternance et l’apprentissage sont un bon moyen de découvrir la réalité d’un métier, de mettre en application les enseignements techniques et théoriques, de tester le monde de l’entreprise pour être immédiatement opérationnel.
« C’est une façon différente d’apprendre, idéale pour ceux qui veulent passer à la pratique tout de suite. » Souvent réservé aux métiers de l’industrie ou de l’artisanat, l’apprentissage se développe maintenant dans les services et à tous les niveaux d’études, du CAP au bac+5, dans les CFA et jusqu’à l’université (lire témoignage ci-dessous). D’ailleurs, l’Université de Bretagne Sud, propose 34 formations en alternance ou en apprentissage, soit un tiers de l’offre de formation totale. Cette année, la fac de lettres a même ouvert la formation au professorat en apprentissage à Lorient !
« L’alternance est une nouvelle façon d’appréhender sa formation, confirme Linda Le Métayer, de l’UBS. Mais cela demande aussi une grande capacité de travail et d’organisation : gérer les cours, le travail, les différents encadrements… » Ce n’est pas pour déplaire à Gwendal, 19 ans, en CAP chaudronnerie industrielle. Déjà titulaire d’un bac pro en électronique, il a choisi de changer de voie pour suivre celle de son père et de son frère. « On apprend plus en pratiquant et puis la chaudronnerie c’est un métier d’art pour moi : d’une plaque de tôle on va créer un escalier, une pièce unique… »
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Portraits
« J’en avais marre des cours trop théoriques »
Louis Doré a toujours rêvé de construire des bateaux. Au lycée, on l’oriente vers un bac scientifique puis une classe préparatoire pour tenter l’école d’ingénieurs. « Je n’ai pas obtenu l’école que je souhaitais et j’en ai eu assez. J’ai voulu changer pour trouver une application immédiate et apprendre un vrai métier. » Louis découvre le BTS Construction navale en alternance proposé par le CFAI de Lorient, reste à trouver une entreprise. « Chez Naval Group, j’ai raté le premier entretien d’embauche car je passais mon concours d’ingénieur ! Heureusement, ils m’ont recontacté… » En cours, Louis retrouve des maths, du français, de l’anglais, mais surtout 12 heures de matières techniques par semaine. Théories des navires avec des intervenants professionnels, ou encore souder, tracer des plans et modéliser… 15 jours en cours, puis 15 jours en entreprise, le bon rythme pour le jeune étudiant : « On n’est jamais trop longtemps en cours ou en entreprise ! Du coup, ça plait à tout le monde même si c’est assez soutenu… » La suite se profile déjà pour Louis avec une poursuite d’études, toujours chez Naval Group, et toujours en alternance. « J’aime trop être dans le monde du travail » conclut-il.
« Il suffit d’en avoir envie »
Sébastien Quadrati est titulaire d’une licence professionnelle MICN (Métiers de l’industrie et de la construction navale) obtenue en 2017 à Lorient. Il officialise ainsi sa reconversion professionnelle. « À 42 ans, j’étais le doyen de ma promo ! » Electrotechnicien de formation, Sébastien s’engage à 19 ans dans la Marine à Toulon. Presque 20 ans plus tard, il décide de la quitter et trouve du travail dans sa spécialité. Oui, mais cela ne lui convient pas tout à fait. « J’ai eu envie de retourner dans le milieu naval et j’ai découvert cette licence à l’IUT de Lorient. » Motivé, Sébastien Quadrati décide de reprendre des études et trouve une place d’apprenti chez STX à Saint-Nazaire. « Les cours étaient vraiment intéressants, notamment ceux sur les bâtiments militaires, le processus industriel, comment on construit un navire… Et le principe de l’alternance permet de bien découvrir le métier, l’entreprise, de développer les compétences techniques ». Aujourd’hui diplômé, Sébastien travaille toujours pour STX. En tant que technicien d’essais dans le secteur des énergies et de la propulsion, il teste les paquebots en chantier.
E brezhoneg
Petra gober goude an trede klas ? Petra eo micherioù an industriezh ? Ha graet eo ar studioù uhel evidon-me ? Penaos mont àr ar studi en-dro pe chañch micher ? Peseurt mod ec’h a ar stummerezh a-bep-eil en-dro ? Peseurt skoazelloù zo evit bout stummet ? Respontoù d’ar goulennoù-se a gavehet sur a-walc’h e hini pe hini ag ar 15 abadenn – saloñsoù, foromoù, dorioù-digor – a vo aozet e penn-kentañ ar blez-mañ a-ziàr an deskardelezh, micherioù ar bageal, an industriezh, ar stummadurioù goude ar vachelouriezh pe ar c’hrouiñ embregerezhioù. Bras eo an tachennoù kinniget ha re builh e c’hellont hañvaliñ da lod ivez, pa vez re garg a ditouroù. Evit harpiñ preder ha hentad ar re yaouank (hag ar re gozh ivez), just a-walc’h, em dolp an aozadurioù stummiñ, ar frammoù hentiñ hag ar filierennoù micher e-pad abadennoù tematek talvoudus-bras.