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Magazine Les Nouvelles

· DOSSIER

Ces clubs qui tirent vers le haut

Si le FC Lorient ou la Garde du vœu Hennebont tennis de table (GVHTT) sont connus pour être dans l’élite nationale, d’autres clubs, comme Quéven Athlétisme 56 ou l’Aviron du Scorff, forment des jeunes susceptibles d’évoluer dans la fine fleur de leur sport.

AVIRON DU SCORFF

« Ce n'est pas qu'un sport de force »

Ils étaient tous les deux dans le top 10 aux championnats du monde en Italie en 2022 et s’entraînent désormais au pôle espoir à Nantes. Salomé Degeorges et Côme Gonzalez, tous les deux âgés de 20 ans, sont peut-être deux futurs grands champions passés par l’Aviron du Scorff.

Les détections se déroulent lors des championnats régionaux, détachée par le comité départemental afin de diriger les entraînements du club, elle-même deux fois finaliste aux championnats de France. Les temps sont transmis à la fédération qui peut ainsi repérer les meilleurs. C’est comme cela que Côme Gonzalez a été repéré. Il a démarré quand il avait dix ans et il est devenu champion de France cadet avec le club.

, explique Léna Mahoïc.

Installé à Lorient, l’Aviron du Scorff compte une centaine d’adhérents, dont la moitié de filles, qui trouvent dans ce sport un esprit de groupe, le plaisir de la glisse et une proximité avec la nature.

Les gens pensent à tort que l’aviron est un sport de force. Mais pas du tout. C’est d’abord un sport technique, où il faut trouver un rythme et une coordination entre les jambes, le corps et les bras.

, poursuit Léna Mahoïc.

Peu connu, le club « recrute » lors d’événements comme les fêtes du sport ou les forums des associations. Mais les nouveaux restent fidèles.

Ils restent facilement dix ans. Ils sont très assidus à l’entraînement. Ils aiment retrouver leurs copains ou leurs copines ici.

www.avironscorff-lorient.fr


LANESTER CYCLISME

« Se frotter à l'univers pro »

L’équipe féminine de l’AC Lanester, baptisée Lanester Women Morbihan, fait partie de la poignée de formations, moins de dix, qui évoluent au plus haut niveau amateur, en nationale 1.

Au départ, il s’agissait de regrouper des coureuses qui étaient isolées. Mais l’équipe a gagné la Coupe de France de nationale 2. On a donc décidé de monter le niveau d’exigence pour se frotter à l’univers pro.

explique Jean-Christophe Sagot, secrétaire du club.

C’est par exemple le cas lors du championnat de France pour lequel amateurs et professionnels disputent la même épreuve et à laquelle ont participé six Lanestériennes. Gérées comme des athlètes de haut niveau, les coureuses ont un programme de course et d’entraînement précis afin de progresser. Si ce n’est au plus haut niveau (le circuit World Tour), quelquesunes pourraient devenir professionnelles dans une équipe pro continental.

www.lanesterwomenbretagnesud.bzh


CEP LORIENT - LANESTER HANDBALL - GV HENNEBONT TENNIS DE TABLE

Un modèle spécifique, l’académie

Trois clubs de sport collectif ont créé des structures qui permettent aux jeunes de suivre un entraînement intense durant leur scolarité.

Entrainement quotidien, compétition le week-end, scolarité semblable aux autres élèves : les académies, appelées officiellement sections sportives scolaires, sont monnaie courante dans les clubs évoluant à un niveau national (1, 2 ou 3)*. Leur objectif est de former des sportifs susceptibles de jouer au plus haut niveau national. C’est le cas sur le territoire pour le Lanester Handball Club, le CEP Lorient Breizh Basket et la Garde du Voeu Hennebont Tennis de Table (GVHTT). Ce dernier, comme le FC Lorient, évolue au plus haut niveau national et possède un centre de formation labellisé par la Région. Il accueille les meilleurs pongistes issus des clubs bretons mais aussi des joueurs étrangers qui ont candidaté à « l’Academy », le terme anglo-saxon pour désigner la structure.

Ce sont des joueurs qui ont été détectés en amont et nous avons un accord avec le collège et le lycée de Hennebont pour qu’ils puissent s’entraîner tous les midis,

explique Jérôme Boyer, responsable du centre de formation.

Peu de jeunes finiront professionnels

C’est le même principe pour le club de handball de Lanester avec la LHB Academy, dont la quarantaine de filles et de garçons bénéficient de séances d’entraînement supplémentaires, et pour le CEP Lorient Breizh Basket. Pensionnaire de Nationale 1, le troisième niveau après la Pro A et la Pro B, ce dernier a créé une section sportive scolaire en partenariat avec le collège et le lycée Saint-Joseph La Salle à Lorient (Saint-Jo). « Le club veut être prêt le jour où l’équipe 1 montera en Pro B », souligne Christophe Gicquel, responsable de la filière élite masculine et coach de l’équipe des moins de 18 ans. Une quarantaine d’élèves, dont certains viennent de Paris, Pau ou Bordeaux, bénéficient ainsi d’aménagements horaires et suivent un rythme d’entraînement hebdomadaire poussé : trois séances de musculation, deux séances de technique et quatre séances de jeu collectif.

www.gvhtt.com

www.cep-lorient-basket.bzh

lanester-handball.fr

*Dans le cadre de la promotion du territoire, Lorient Agglomération subventionne ces clubs, et bénéficie à ce titre d’une visibilité, comme par exemple sur les panneaux/banderoles présents sur les sites de compétition.


FC LORIENT – FOOTBALL

« Intégrer nos jeunes dans l'équipe pro »

Frédéric Bodineau, directeur du centre de formation,

Comme tous les centres de formation de France, notre ambition est d’apporter de la valeur sportive au club et d’intégrer nos jeunes dans l’équipe première. C’est le cas par exemple cette année avec Eli Junior Kroupi qui n’a pas encore 18 ans. Il est né à Lorient et a été formé ici. C’est aussi le cas d’Enzo Le Fée, qui joue maintenant à Rennes. Nous avons la volonté de recruter localement, en tout cas sur la Bretagne Sud. Mais nous élargissons notre recrutement à toute la Bretagne. Nous sommes en lien avec de nombreux clubs du territoire. Mais nous n’accueillons les jeunes qu’à partir de la catégorie moins de 12 ans et moins de 13 ans car nous ne voulons pas priver ces clubs de leurs meilleurs éléments trop tôt. Par ailleurs, le FC Lorient tient à maintenir la scolarité des pensionnaires du centre de formation jusqu’au bac, ce qui n’est pas le cas partout en France.

www.fclorient.bzh


CENTRE NAUTIQUE DE LORIENT

« Nous sommes un club performance »

S’il existe de nombreux clubs de nautisme sur le territoire – société nautique de Larmor-Plage, Lanester voile, école de voile du Ter, centre nautique des Minahouëts… –, le centre nautique de Lorient (CNL) reste la référence lorsque l’on parle de haut niveau. Il a même obtenu en 2022 le « Prix du club sportif de l’année » qui récompense au niveau national le club nautique le plus performant de par ses résultats sportifs. Cette année-là, le CNL était 1er en windsurf, 1er en kitesurf, 5e sur 411 en habitable et 6e sur 156 en multicoques.

Les jeunes licenciés chez nous ont été repérés et nous accueillons les meilleurs pratiquants du territoire. Nous les formons jusqu’à leurs 19 ans. Après, s’ils sont vraiment motivés et performants, ils peuvent rejoindre l’un des cinq pôles en France. C’est le cas par exemple de Yun Pouliquen, qui est licencié chez nous et qui a intégré l’équipe de France jeune olympique à Brest afin de préparer l’échéance 2028 de Los Angeles.

explique Guillaume Poirier, chargé de la communication et des partenariats

Si le centre nautique de Lorient arrive à sortir chaque année des champions de niveau national, c’est d’abord grâce à la qualité de l’encadrement.

Les entraîneurs du club sont eux-mêmes régulièrement sollicités pour encadrer des stages régionaux. Ils ont été de très bons “voileux” et ils ont de très bonnes connaissances pédagogiques.

Mais il y a aussi le plan d’eau de Kerguélen, à Larmor-Plage, dont la réputation dépasse les frontières régionales, et la configuration de la rade de Lorient qui offre de nombreuses opportunités de naviguer, quelle que soit sa spécialité.

www.cnlorient.com


WSA – SKATE ET SURF

Des pépites à Guidel

WSA : west surf et wild skate association. Le club basé à Guidel est affilié aux deux fédérations et réussit l’exploit de se situer dans le top 5 des clubs dans les deux disciplines.

Le skate est devenu un sport olympique pour la première fois aux JO de Tokyo en 2021, tout comme le surf. Cela a été un vrai coup d’accélérateur. Guidel aura même peut-être droit à un peu de publicité grâce aux JO de Paris car le futur skate-park est labellisé centre de préparation aux jeux.

souligne le codirecteur.

Deux jeunes se sont déjà fait un nom : Kristen Billon, champion de France des moins de 16 ans en bowl et Sissy Drégoire-Perron 3e en street. Côté surf, WSA entraîne les huit meilleurs surfeurs scolarisés dans la section « excellence sportive » créé par le collège de Guidel. Dans ce sport aussi, et « même si le spot de Guidel n’a pas les meilleures vagues de France », le club a vu passer dans ses rangs Victor Le Gleut, 3e au championnat de France de bodyboard, et Noë Bahuon, devenu sportif haut niveau.

wsa.bzh


QUÉVEN ATHLÉTISME

« Nous sommes devenus un très bon club »

Avec un titre de champion de France sur 100 km et une médaille d’or au championnat du monde par équipe sur cette même distance, Gilles Diehl possède un palmarès que peu de coureurs sur longue distance n’auront jamais. Cette expérience et cette science de la course, il la met aujourd’hui au service du club d’athlétisme de Quéven, qu’il a créé il y a près de 25 ans.

Les coureurs que j’entraîne connaissent mon expérience et me font confiance. La qualité athlétique, c’est une chose, mais le mental, savoir se faire mal, c’est la clé pour la réussite.

explique Gilles Diehl.

Deux frères sortent du lot : Mélaine et Allan Le Palabe. Le premier est vice-champion de France junior de course en montagne et médaillé d’argent par équipe aux championnats du monde de course en montagne ; le second a terminé premier du dernier Raid des Templiers, qui cumule plus de 2 000 mètres de dénivelé.

Le club s’est vraiment développé avec la création de la piste d’athlétisme dans la commune en 2012. Il y a eu un boom des adhérents. Nous avons régulièrement des champions de France de cross.

souligne Gilles Diehl.

quevenathletisme56.com


COURSE AU LARGE

Lorient tient la barre

Lorient Grand Large, la structure qui réunit les skippers de Lorient La Base, peut s’enorgueillir de compter dans ses rangs les meilleurs marins du monde. Les Imoca, basés au pôle course au large, ont trusté le podium lors de la dernière Transat Jacques Vabre, courue en novembre entre le Havre et la Martinique. Les mêmes étaient de la fête lors de la course Retour à La Base dont l’arrivée a été jugée à Lorient mi-décembre avec la victoire de Paprec-Arkéa.

 

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