« Nous allons être sollicités en amont, dès la conception du projet, sur des sujets très variés. Nous pourrons juger de la pertinence de certaines applications, de la meilleure façon de les utiliser. » Membre de la délégation départementale de l’association des paralysés de France, Thierry Le Rouzo se réjouit de la participation des personnes handicapées à la gouvernance et à la réalisation des opérations du projet HIT.
Deux des instances consultatives du projet, le comité des usagers et le comité des territoires, sont en effet calquées sur la commission intercommunale d’accessibilité (CIA), composée d’élus municipaux du territoire de Lorient Agglomération, de membres d’associations représentant tous les handicaps et de professionnels de la santé. « Nous avons acquis un niveau d’expertise et de conseil qui est largement reconnu, poursuit Thierry Le Rouzo. Ce n’est peut-être pas encore un réflexe sur le territoire, mais lorsque l’on parle accessibilité des bâtiments ou de la voirie, organisation d’un événement et plus généralement accueil des personnes handicapées, la commission est sollicitée afin de donner son avis. L’objectif n’est pas seulement de respecter la loi mais de vérifier sur le terrain la qualité d’usage. »
Vérifier l’usage sur le terrain
Depuis plus de dix ans, on peut mettre au crédit de cette commission consultative non seulement tout ce qui concerne la mobilité des personnes handicapées, avec la création d’un service de transport dédié (service PMR de la CTRL), mais également la formation de 350 agents d’accueil dans les mairies, les médiathèques, les équipements culturels, les piscines ou encore la création de balades confort qui recensent par type de handicap des itinéraires ou des visites accessibles. « La CIA est force de propositions pour améliorer concrètement le quotidien des personnes à mobilité réduite, souligne Claudine de Brassier, conseillère communautaire et présidente de la CIA. Il est naturel qu’elle soit associée au projet HIT car c’est une véritable opportunité pour pousser plus loin la volonté du territoire d’innover dans ce domaine. C’est important d’avoir l’avis des usagers. »