Accueil > Actus > Magazine les nouvelles > Tous les articles > Magazine les nouvelles

Magazine Les Nouvelles

· TÉMOINS

Il "piège" les poissons

Nicolas Jeannot capture les poissons pour la bonne cause afin d’établir l’état de la population piscicole dans le Scorff, notamment celle des saumons.

Nicolas Jeannot est sans conteste un homme qui aime la nature. « Je viens du Morvan (l’Ouest de Dijon - NDLR), une région très sauvage, où on ne trouve que 15 habitants au kilomètre carré, confirme-t-il. Enfant ou adolescent, repêchais la truite dans l’Yonne, j’aimais chasser. » Né d’un père garagiste et d’une mère commerçante, il a passé un BTS production aquacole à Annecy avant d’atterrir il y a 25 ans en Bretagne… au bord d’une rivière. Nicolas Jeannot est en effet chargé d’observer et compter les poissons migrateurs qui remontent ou descendent le Scorff. Une tâche minutieuse qu’il effectue pour le comptée l’Institut national de recherche agronomique(INRA), qui gère avec la fédération de pêche et de protection des milieux aquatiques (FDPPMA) une station au Moulin des Princes à Pont-Scorff. « Grâce à l’outil de piégeage et à la pêche électrique (inoffensive pour les poissons), nous capturons et endormons les poissons pour les compter et noter leurs caractéristiques, explique-t-il. Taille, sexe, poids, longueur, âge, on note tout ! On leur met aussi une puce électronique et on leur prélève des écailles. Ensuite on les relâche ! Il s’agit de saumons, bien sûr, mais aussi d’autres poissons qui vivent en rivière et en mer comme la truite fario, la grande alose, l’anguille, la lamproie   mulet, le flet. L’idée est de recueillir assez de données pour faire fonctionner des modèles mathématiques et prédire à moyen et à long terme l’état de ces populations dans les rivières françaises. »

Pompier volontaire

Aujourd’hui, l’état du Scorff est assez stable. « Les pêcheurs aimeraient qu’il y ait plus de saumons de printemps de 4 kg, ceux qui partent deux ans jusqu’au Groenland et qui remontent la mer au printemps. Certes il y en a moins que dans les années 1970, mais plus que dans les années 1980où ils avaient quasiment disparu… Dans le Scorff, 80 % sont des castillons, ceux qui partent juvéniles en avril et reviennent l’année suivante en juillet, et qui pèsent en moyenne 2 kg. »

Comme celui du poisson, le virus du soldat du feu, qu’il a attrapé ado, ne l’a jamais quitté… Il lui arrive parfois de rentrer tard chez lui après un saut à la caserne d’Hennebont. Le week-end, lorsqu’il n’est pas d’astreinte à la station ou chez les pompiers, il aime chasser la bécasse sur les bords du Scorff à Plouay avec ses setters anglais, pêcher des araignées au Fort-Bloqué, et pédalèrent VTT le long du ruisseau Saint-Sauveur en compagnie de son épouse sur l’ancienne voie de chemin de fer de Cléguer à Plouay. « Mais il m’arrive quand même d’aller au théâtre et au cinéma ! », glisse-t-il, le regard complice.

 

> Retour aux articles

Partagez sur les réseaux sociaux :

    

VOS SERVICES