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Il sera peut-être le premier champion olympique de breakdance

Licencié à Hennebont, d’où sa femme est originaire, Dany Dann est l’une des grandes chances de médailles de la délégation française.

 

Il est le premier athlète français qualifié pour les Jeux Olympiques. Il a été trois fois champion de France et il a fini cinquième aux Championnats du monde en 2022. Pourtant le nom de BBoy Dany Dann (son nom de danseur) n’est souvent connu que des initiés, de celles et ceux qui pratiquent le breakdance ou en sont fans, un sport qui sera présent pour la première fois à Paris lors de l’olympiade 2024.

L’athlète originaire de Guyane est depuis plusieurs mois concentré sur sa préparation à l’INSEP, l’institut national du sport, de l’expertise et de la performance, qui regroupe les meilleurs sportifs français toutes disciplines confondues.

Je travaille avec des entraîneurs qui ont une grande expérience, dont certains ont été champions d’Europe ou champions du monde. C’est un sacrifice car je suis loin de ma famille. Mais je me suis dit qu’à 36 ans je ne pouvais pas passer à côté d’une participation olympique.

raconte Dany Dann.

Loin de sa famille et loin d’Hennebont, une ville avec laquelle les attaches sont pourtant fortes. Les attaches familiales d’abord puisque sa femme y est née et y a commencé la danse. Les attaches sportives aussi. Dany Dann est licencié à Quality Street Dance, l’école de danse de la commune, dirigée par Anaïs Le Toquin.

J’ai rencontré Anaïs il y a trois ans et ce qui m’a plu chez elle, c’est son professionnalisme, la vision commune que nous avons du breakdance. Quand la discipline est devenue olympique, j’ai naturellement choisi Hennebont pour me licencier.

L’ancienne championne de Bretagne de la discipline est évidemment ravie et espère que la performance de Dany Dann – et des autres danseurs – donnera un coup de projecteur sur la discipline.

On sent un réel engouement avec les Jeux Olympiques. Je suis convaincue que ce sport plaira au public car c’est un vrai spectacle, peu importe si on en maîtrise les règles ou pas.

se réjouit-elle.

Il plaît aux jeunes en tout cas, qui étaient une centaine fin février à venir le rencontrer à Lanester pour l’entendre parler de son sport et de sa préparation.

Je ne suis pas surpris car c’est un sport qui tape à l’oeil. Les jeunes peuvent s’éclater en pratiquant le breakdance, sans forcément se lancer dans la compétition.

souligne Dany Dann.

Certains le voient comme une danse, une chorégraphie. D’autres sont friands des battles, ces duels dont le vainqueur est arbitré par un jury. Et pour les spectateurs, c’est toujours un bon moment !

confirme Anaïs le Toquin dont l’école compte trois cents licenciés.

 

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