A Quistinic
On récupère l'eau de pluie
À Quistinic, les économies d’eau et la gestion du temps à consacrer à l’entretien des massifs de fleurs, c’est l’affaire de Yannick Bost, responsable des services techniques et de ses quatre collègues qui s'occupent de la voirie, des 18 000 mètres carrés d'espaces verts, des bâtiments communaux... Pour préserver la ressource en eau, la commune a profité du réaménagement de la voirie pour planter de nouvelles espèces vivaces moins gourmandes en eau que les annuelles. « Nous avons opté pour des plantes couvrantes (campanules, sagines, aspérule, sédum) qui évitent le binage, demandent moins d’entretien et gardent l’humidité au sol, explique Yannick Bost. Sur le stade de foot, en fin de saison on relève la hauteur de coupe pour diminuer l’assèchement du sol pendant l’été et on a planté une variété de gazon qui demande moins d'arrosage. » Dix cuves de 1 000 litres chacune ont été installées au pied du bâtiment des services techniques afin de récupérer l'eau de pluie descendant des gouttières : elle sert à arroser les massifs et le jardin potager de l’école. Ce sont ainsi plusieurs dizaines de mètres cubes d’eau économisés chaque année par la commune.
Au port de Guidel
On lave le matériel à l'eau de pluie
Au port de Guidel, un des six ports de Lorient Agglomération, le personnel de la capitainerie lave la remorque hydraulique de levage des bateaux avec l’eau de pluie grâce à une cuve de 1 000 litres dans laquelle se déversent les eaux de pluie de leur local technique. Sa capacité sera bientôt doublée à 2 000 litres. « Au fur à mesure des rénovations ou des installations de nouveaux pontons, nous équipons les robinets d’eau potable de réducteur de débit afin de réduire la consommation en eau potable », complète Florent Le Moigno, maître de port à Kernével en charge également des projets environnementaux à la Sellor, la société qui gère le port pour le compte de Lorient Agglomération. Ses collègues du port de Kernével, à Larmor-Plage, projettent de récupérer l’eau de pluie sur les toits de leurs bâtiments pour la stocker dans une cuve enterrée de 10 000 litres. Cette eau de pluie servira au nettoyage des pontons et à arroser les espaces verts du port.
A Ploemeur, au camping
On surveille tous les jours
Au camping La Belle Plage niché dans l’anse du Stole à Plœmeur, Jérémy Gautier, directeur de l’établissement et son technicien veillent scrupuleusement au suivi de la consommation d’eau. Leur méthode ? Un relevé journalier du compteur d’eau situé à l’entrée du camping permet de détecter une fuite sur le réseau interne. « Des mousseurs ont également été installés sur toutes les robinetteries pour réduire la consommation d’eau des vacanciers, ajoute le technicien. Le budget eau potable d’un camping équipé d’une piscine est important. » « Nous avons un projet en cours de récupération d'eau de pluie sur les toits de nos bâtiments sanitaires pour alimenter les wc. », annonce Jérémy Gautier, qui souhaite réduire son budget eau et préserver la ressource.
A Lorient Agglomération
On traque les fuites
La maîtrise des pertes en eau est une préoccupation quotidienne des gestionnaires d’eau. À ce titre, les agents de Lorient Agglomération utilisent plusieurs techniques. « Plus il y a de pression dans les tuyaux, plus les volumes de fuites sont importants et plus le risque de casse de canalisation est élevé, explique Patricia Leclercq, responsable exploitation eau potable à Lorient Agglomération. Pour limiter ces incidents, nous avons installé sur les réseaux des vannes à modulation qui permettent d’abaisser la pression de l’eau imposée par la hauteur du château d’eau en période de faible consommation d’eau. Nous avons également mis en mis en place une télégestion à distance des réseaux et suivons dans les différents secteurs définis les consommations d’eau en période nocturne notamment ; ces relevés de débits consommés permettent de déceler d’éventuelles fuites par comparaison par rapport à des périodes précédentes ou des références connues ». Pour localiser précisément une fuite, les équipes utilisent ensuite la corrélation acoustique, un système de détection basé sur l’écoute des vibrations des canalisations. En effet, l’eau sous pression génère des ondes acoustiques en s’échappant par une défectuosité de la conduite ; cette vibration est caractéristique et synonyme d’une fuite ou d’une casse sur le tuyau.