Le virage numérique, est-ce indispensable ?
Oui. Pour capter tous ceux qui ne pénétraient pas dans les offices de tourisme, à savoir 90 % de la population, il fallait prendre le virage numérique. Depuis 2010, on a fait un gros travail de promotion et de commercialisation. C’était vraiment par là qu’il fallait commencer. Il le fallait, car ces 10 dernières années, le digital a complètement bouleversé le monde du tourisme. Aujourd’hui, 80 % des visiteurs préparent leur séjour sur le web et 50 % réservent en ligne.
On a d’abord lancé le site Internet de Lorient Bretagne Sud Tourisme et développé tout autour un véritable marketing territorial autour du concept "d’inattendu". La Breizh Box est une sacrée innovation puisqu’à l’époque, aucun autre territoire n’avait encore créé de box. Bref, on nous disait que nous avions une très belle communication extérieure, mais que nos offices de tourisme restaient un peu vieillots de l’intérieur !
Mais avec le numérique, les agences ont-elles encore leur place ?
Si nous nous sommes lancés dans les nouveaux aménagements des agences, c’est pour attirer des clients plus jeunes et connectés, mais aussi pour apporter une valeur ajoutée aux agences physiques : un conseil pointu et personnalisé, qui demande du temps et de la recherche et qu’on ne trouve nulle part ailleurs qu’en agence.
Et pour toucher tous ceux qui n’ont pas l’habitude de se rendre dans un office de tourisme ou qui en sont éloignés, nous avons maintenant les relais d’information touris-tique (RIT), qui diffusent de l’information en libre-service. Comme par exemple à la nouvelle gare de Lorient qui, grâce à la ligne à grande vitesse mise en service en juillet, devrait nous amener encore plus de touristes sur des courts séjours ! Nous allons aussi prochainement lancer une agence nomade, qui ira informer le public à la sortie des plages ou sur des festivals à forte affluence.
