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Le Bonhomme Richard va-t-il renaître ?

Une association du Pays de Lorient et de Duras veut lancer la construction d’une réplique d’un navire de la Compagnie des Indes, célèbre aux U.S.A. pour son rôle lors de la Guerre d’Indépendance.

Quelle est l’histoire du Bonhomme Richard ?

« Je n’ai même pas commencé à me battre ! ». Cette phrase, prononcée en 1779, a ponctué la dernière aventure d’un vaisseau de la Compagnie des Indes, le Duc de Duras. Ce navire, construit en1765, a effectué deux voyages en Chine pour le compte de la Compagnie. Quelques années plus tard, le Roi le cède aux révolutionnaires américains, alors en pleine guerre d’indépendance. Son commandant, John Paul Jones, sommé de se rendre lors d’un combat contre un navire anglais, prononce alors cette phrase sur son navire quasiment détruit et contre toute attente, prend possession du navire anglais, mais en perdant le sien ! LeDuc de Duras, devenu Bonhomme Richard, sombre le 24 septembre 1779.

Pourquoi mettre ce bateau en lumière ?

Parce qu’il a un destin exceptionnel. Un bateau de commerce lorientais est devenu le premier navire de guerre américain. Tous les écoliers d’outre-Atlantique apprennent l’histoire du Bonhomme Richard, baptisé ainsi en l’honneur de Benjamin Franklin. Depuis cette époque, il y a toujours eu un Bonhomme Richard dans la flotte de l’US Navy. Lorient ne construirait pas aujourd’hui les frégates les plus modernes et performantes, si 250 ans auparavant, les vaisseaux et frégates les plus efficaces del’époque n’avaient été conçus et bâtis à Lorient sur les rives du Scorff.

Au-delà deraconter l’histoire,quel est objectif del’association ?

Nous souhaitons reconstruire ce vaisseau « à l’identique », à Lorient, et ainsi, honorer cet héritage de la construction navale lorientaise. À l’instar d’autres navires historiques comme l’Hermione, nos études montrent le potentiel d’un tel chantier sur les plans culturel, touristique et économique. Imaginez ! Faire revivre un peu de la Compagnie des Indes, et si possible dans son lieu historique. Le grand mât du Bonhomme Richard, haut de 50 mètres, sera un emblème visible de loin !

Et techniquement,est-ce vraimentréalisable ?

Oui, le projet est prêt à être lancé.Nous avons des plans précis et un budget estimatif. Les compétences existent et d’autres chantiers similaires en ont prouvé l’intérêt et la faisabilité. Par ailleurs, nous avons esquissé l’offre touristique et culturelle pour environner ce chantier spectacle qui durera 10 années au moins et qui deviendra un attrait majeur pour le territoire. Évidemment, en préalable, il nous faudra obtenir un bassin et des sponsors. Nous y travaillons.

En savoir plus
lesamisduvaisseau.ddbr@gmail.com
Facebook : Du Duc de Duras au Bonhomme Richard

Propos recueillis auprès de François Aubertin, président fondateur de l’association Les Amis du Vaisseau Duc de Duras-Bonhomme Richard, Régis Jaffré, directeur Informatique retraité (vice-président),Yann Gateclou Marest, ancien directeur management de programmes à Naval Group (vice-président), Fabrice Pauvert,vigneron de Duras dans le Lot-et-Garonne (vice-président).

 

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