Sur le bateau, dans le train, accroché à des arceaux, garé sous un abri et un peu partout dans les rues : le vélo trouve sa place dans la ville et dans les déplacements du quotidien, incitant les communes à créer des aménagements.
Si, dans les rues peu empruntées, des bandes cyclables peuvent suffire, les voies dédiées aux vélos, séparées des voitures et des piétons, sont plébiscitées par les usagers. « Le premier critère, c’est vraiment la sécurité, souligne Simon Potier, coordinateur du collectif Syklett, une association qui oeuvre pour le développement du vélo .
La question que se posent les cyclistes c’est : est-ce que je laisserais mon fils ou ma fille de 8 ans aller à vélo dans cette rue ? S’ils répondent oui, c’est gagné. »
« Si l’Agglomération n’exerce pas spécifiquement cette compétence aujourd’hui, elle finance les itinéraires cyclables qu’elle considère comme structurants, explique Maria Colas, vice-présidente chargée des mobilités à Lorient Agglomération. C’est le cas des itinéraires qui sont sur de grands axes, dont on sait qu’ils seront très empruntés au quotidien. »
L’Agglomération a aussi entamé une étude sur son schéma cyclable afin de déterminer quels sont les axes à développer. Dans ce cadre, 1 000 foyers ont été interrogés sur leurs usages du vélo. « J’habite à Lorient depuis quinze ans, souligne Séverine, mère de famille, et j’ai vraiment vu le nombre de vélos augmenter très rapidement depuis quelques années. Aux feux rouges, ce n’est plus rare d’être à côté d’autres cyclistes. Dans les rues, je croise toutes sortes de vélos et de plus en plus de vélos à assistance électrique ou des vélos cargos. »
Du côté de la municipalité de Lorient, un effort a été consenti sur les équipements, qui profitent à toute l’agglomération, comme des parkings à vélos abrités et fermés à la gare, au débarcadère du bateau venant de l’autre côté de la rade, place d’Alsace-Lorraine ou à l’université.
« Le nombre de location de vélos à assistance électrique a explosé, explique-t-on à la boutique vélo, un service de la Ville de Lorient. C’est vraiment le type de vélo qui s’adresse à des personnes qui l’utilisent pour leurs déplacements quotidiens. » Si c’est un bénéfice pour la santé et le climat, c’est aussi un bénéfice pour le porte-monnaie. « Les couples renoncent parfois à une deuxième voiture pour acheter un vélo, confirme Simon Potier. La différence de coût au kilomètre est énorme. »
En breton :
Piste cyclable : Roudenn divridegou