À l’occasion du Salon du livre jeunesse, l’éditeur Thierry Magnier nous parle des livres pour la jeunesse.
Est-ce que la littérature jeunesse se porte bien ?
Economiquement, le secteur est toujours en croissance. Mais, comme en littérature adulte, si l’on retire les grosses locomotives, la création est plus difficile. Dans les maisons que je représente, on est dans cet esprit avec de nouveaux auteurs, des artistes… Cela coûte plus cher à produire et c’est plus difficile à vendre.
Pourquoi avoir créé un prix littéraire jeunesse ?
Nous avons créé le Prix Vendredi*, en hommage à Michel Tournier (auteur de Vendredi ou la vie sauvage, ndlr) pour récompenser la littérature ado. En même temps que le Gon-court ou le Femina, ça manquait en France ! Ce prix montre qu’on a une vraie création, il n’y a pas que les Anglo-Saxons… Il faut cultiver cette littérature à laquelle je crois. C’est important : les enfants et les ados doivent avoir de vrais livres, abordant de vrais sujets.
* Le premier Prix Vendredi a été remis le 9 octobre 2017 à L’aube sera grandiose, d’Anne-Laure Bondoux (Gallimard Jeunesse).
Peut-on aborder tous les sujets dans la littérature jeunesse ?
Les auteurs et les éditeurs savent comment s’adresser aux enfants, sans provoquer ou choquer. On voit trop de polémiques infondées, sur ce qu’on peut montrer ou non, du corps, des relations, des sen-timents… Alors qu’on les laisse voir n’importe quoi sur les écrans. Donnons-leurs plutôt de quoi s’enrichir et se cultiver. Lire ou donner un livre à un enfant, c’est une rencontre et un échange, une vraie richesse.
Salon du livre jeunesse du Pays de Lorient
Du 24 au 29 novembre 2017
Palais des congrès, Quai Gustave Mansion, 56100 Lorient
Entrée gratuite
+ d'infos: www.laligue-morbihan.org