Les transports en commun commençaient à se développer
Les compagnies privées de bus se développent dans les années 1950-1960 au Pays de Lorient. En 1965, la Compagnie des tramways de Lorient devient CTRL (Compagnie des transports de la région lorientaise). Elle commence à bénéficier de subventions publiques en 1972. Le SIVOM (ancêtre de Lorient Agglomération) est créé en 1973 de la nécessité de la financer et de coordon-ner son organisation. C’est à ce moment là qu’est née la volonté de développer les transports en commun et de diminuer l’utilisation de la voiture. À compter de 1975, les lignes de bus se déve- loppent. En 1979 sont créés les premiers couloirs de bus cours de Chazelles et rue Gaston Le Lin, près de Kervénanec. La fréquence des rotations s’accroît, notamment pour desservir l’hôpital Bodélio. Le réseau du SIVOM est étendu avec la desserte des communes de Larmor, Quéven et Caudan et la création de nouvelles lignes. Dans les années 1980 est créé l’axe prioritaire des bus en centre-ville de Lorient. En 1982 est inauguré le dépôt Lorient et en 1989 la gare d’échanges de L'Orientis.
La ville était dédiée à la voiture
À Lorient, de nombreux espaces aujourd’hui dédiés à la promenade ou à des aménagements urbains piétonniers, étaient, il y a 30 ou 40 ans, des parkings. Si l’on prend pour exemple la place Aristide-Briand, où l’on trouve aujourd’hui la Fnac et le Mac Donald (que l’on aperçoit dans le fond sur la photo ci-dessous), les voitures y circulaient et s’y garaient. Inimaginable aujourd’hui, sur cet espace désormais ouvert aux bus, aux vélos et aux piétons.
On parlait peu de réchauffement climatique
Dans les années 1970 et 1980, l’argument écologique pesait peu dans le choix des modes de déplacements de la majorité des citoyens. On a com- mencé à vraiment parler de dérèglement climatique dans les années 1990, après la création du GIEC en 1988 (Groupe d’experts intergouver- nemental sur l’évolution du climat), à la demande du G7. Et c’est dans les années 1990-2000 qu’émergent véritablement des comportements dits « écocitoyens », comme la volonté de diminuer la part de la voiture dans ses déplacements au quotidien pour améliorer son bilan carbone.
Marcher ou prendre son vélo était plus rare
Dans une étude publiée par Audelor (Agence d’urbanisme et de déve- loppement économique du Pays de Lorient) en 2016*, il ressort qu’après une baisse des modes dits actifs (marche et vélo) entre 1982 et 2004 au profit de la voiture, la part du vélo et de la marche remontait en 2016, représentant un tiers des déplacements dans l’ensemble du Pays de Lorient. De 2004 à 2016, le nombre de déplacements à vélo est en effet passé de 16 000 à plus de 23 000. Et le nombre de déplacements à pied est passé de 182 700 à 278 400 (soit 50 % d’augmentation). Cette part des modes actifs diffère selon les communes. De par sa forte densité urbaine et son relief plat, la commune de Lorient se prête plus facilement à la pratique des modes de déplacements actifs (41 % des déplacements internes). Les autres communes au tissu urbain dense (Port-Louis) ou au caractère insulaire (Gâvres et Groix) ont aussi un taux de mobilité active important (supérieur à 40 %)
Source :
Étienne de Beaurepaire (recherches personnelles)
Page Facebook : Histoire des Transports en commun
*Enquête mobilité au Pays de Lorient - Les déplacements en 2016
Enquête téléchargeable gratuitement