Pourquoi le microbiome ?
Le microbiome océanique désigne l’ensemble des micro-organismes marins : virus, bactéries, microalgues, protistes, mais aussi l'environnement dans lequel ils évoluent, qui contribuent à l’équilibre des écosystèmes océaniques. Grâce à la photosynthèse, ils transforment l’énergie solaire et les nutriments en matière organique, à la base de la chaîne alimentaire. Le phytoplancton marin est responsable pour la moitié du CO2 capté et de l'oxygène généré par les organismes photosynthétiques sur la Terre. Tara Mission Microbiomes explore les mécanismes complexes derrière chacune des grandes fonctions qui rendent cet écosystème crucial pour notre planète, afin d’en comprendre le fonctionnement et d’étudier sa vulnérabilité face au changement climatique et à la pollution.
Un parcours bien étudié
Les quatre grandes étapes du parcours de Tara répondent à des intérêts scientifiques précis. Première étape au Chili, où les équipes à bord de la goélette étudieront la fertilisation des océans par l’eau des glaciers, l’influence d’une zone pauvre en oxygène sur les pêcheries, et les enjeux de la pompe à carbone de cette région. Deuxième étape auprès du fleuve Amazone qui apporte nutriments et polluants à l’océan, et qui marque la jonction entre Atlantique Nord et Atlantique Sud. Ensuite, en Antarctique, les scientifiques iront dans cette zone où les eaux froides de surface plongent vers le plancher océanique et participent ainsi à la redistribution de chaleur par les courants. Enfin, pour la première fois, Tara sillonnera les côtes d’Afrique centrale et de l’Ouest afin d’évaluer les apports des grands fleuves en nutriments et en microplastiques.
Les sujets de recherche
Tara Mission Microbiomes se penche sur plusieurs problématiques liées aux océans. D’abord l’observation des courants océaniques, en étudiant et en comparant une zone pauvre en oxygène (Chili), une zone de connexion entre deux bassins océaniques (Guyane), la formation des courants profonds (Antarctique) et les remontées d’eaux profondes (Chili et Afrique). L’objectif est de mieux comprendre comment le changement climatique perturbe les courants et la distribution du microbiome. Les chercheurs s’intéressent également à la fertilisation des océans par les terres et, là encore, aux impacts de la pollution microplastique sur le microbiome. Les scientifiques vont donc multiplier les stations de prélèvement afin d’observer comment le microbiome se comporte. Ils veulent ainsi améliorer les modèles de prévision climatique qui tentent d’évaluer l’évolution du climat à plus ou moins long terme.
Plus d’infos :
microbiome.fondationtaraocean.org
EN CHIFFRES :
- 70 000 km et 20 escales
- 15 marins et 80 chercheurs se relaient à bord
E brezhoneg
E miz Kerzu tremenet he doa kuitaet ar oueletenn skiantel Tara he forzh-stag, an Oriant, evit skoiñ trema Punta Arenas, e su Chile. Betek miz Gwengolo 2022 hag a-dreuz ar meurvorioù Habask hag Atlantel e labour ar skiantourion àr-vourzh evit studial ar mikrobiomoù, anezhe mikro-organegoù hag a c’hoari ur roll a bouez bras en ekoreizhiadoù ar meurvorioù. Pevar zennad bras zo àr hentad Tara, stag doc’h interestoù skiantel resis, pe e vehe e Chile, e-tal ar stêr Amazon, en Antarktika pe a-hed aodoù Kreiz ha Kornôg Afrika.