On les voit se multiplier sur les routes, au détour d’un carrefour, en groupe à un feu rouge. Vélos de ville ou VTT, vélos électriques ou vélos-cargos... : les deux-roues se taillent une place de choix dans nos déplacements, y compris ceux du quotidien, notamment en ville. « Nous constatons un véritable développement du vélo et une très forte demande pour les vélos à assistance électrique, confirme Catherine Degrés, responsable location chez Vélo An Oriant, un service de la Ville de Lorient. En six années d’existence, nous avons doublé notre parc : nous comptons aujourd’hui plus de 450 vélos à louer, dont 155 électriques. »
Si le taux d’utilisation du parc grimpe à 90 ou 100% en saison, grâce aux touristes, il est encore supérieur à 70% en hiver. Le vélo devient une alternative avantageuse pour certains : les trajets en ville sont souvent plus rapides, on garde plus de liberté qu’avec les transports en commun, la moitié du tarif de location est remboursable par l’employeur, et l’entretien du vélo est compris.» Des arguments de poids pour les usagers qui retrouvent aussi le plaisir d’être à l’extérieur et qui, en plus de faire une économie réelle, contrôlent davantage leur impact sur l’environnement.
À vélo, le trajet est toujours agréable
Christelle est de ceux-là : lassée de passer trop de temps en voiture, désireuse de se dépenser un peu, mais avec un minimum de confort. « J’ai testé le vélo électrique pour voir si ça me convenait. Je vis à Lanester et travaille à Quéven, il y a beaucoup de côtes sur le trajet. J’ai donc commencé par louer un vélo élec- trique pendant 14 mois. » Essai concluant. Christelle finit par investir dans « un bon vélo électrique, avec un moteur au niveau du pédalier, maniable et léger ». Elle l’utilise une à trois fois par semaine pour se rendre au travail, mais aussi pour les courses, les balades... « À vélo, j’ai d’autres sensations. Je regarde autour de moi, je vois les étoiles, le lever ou le coucher du soleil sur le Scorff, le cycle des saisons et la nature... Ces 25 minutes de vélo après une journée de boulot, c’est une bonne coupure, un sas de décompression. »
Pour Béatrice, qui habite à Lorient, le vélo électrique est un peu un retour aux sources. « Ado, le vélo faisait partie de mon quotidien, mais avec l’arrivée de mes propres enfants, j’ai perdu cette habitude... » Il y a deux ans, elle est remontée en selle. « Je me suis rendu compte que j’allais aussi vite qu’en voiture, et je n’ai plus de problème pour me garer. » Son circuit quotidien fait 3 km. Elle a choisi un itinéraire sécurisé, entre Carnel et la limite de Plœmeur. Béatrice a opté pour un vélo électrique, « pour être moins fatiguée », et elle aussi a préféré louer avant d’acheter. « C’est un investissement : je voulais être sûre de mon choix. » Aujourd’hui, Béatrice et Christelle ne regrettent pas leur achat ; le mari de Béatrice a d’ailleurs succombé. « C’est un vrai plaisir : avec l’assistance électrique, tout est plus facil ! » Leurs habitudes aussi ont évolué : pour sortir, elles pensent d’abord au vélo et ne choisissent la voiture qu’en deuxième option.
EN CHIFFRES :
- 460 vélos dont 155 électriques
- 72 €. C'est le coût mensuel d'une location de vélo électrique (50% pris en charge par l'employeur)
- 116 000 journées de location en un an
Un vélo sous le bras !
Morgan vit à Quimper et travaille à Lorient : il vient en train accompagné de son vélo pliant. « Je prends le vélo pour relier la gare puis mon travail au centre- ville. Le vélo pliant est très pratique à rentrer dans le TGV ou le TER. Il remplace mon précédent VTC, devenu trop vieux. Je vis en appartement, et là encore, j’ai gagné de la place. » Livré avec une housse de transport, le vélo de Morgan ne prend pas plus de place qu’une valise : « Dans le bus, chez moi, au gymnase : le vélo pliant s’adapte à tous les lieux, avec la même qualité d’utilisation, et me permet d’être libre dans mes déplacements. »