Si le commerce fait partie des activités qui ont le plus souffert des restrictions sanitaires (fermeture, limitation de jauge, hausse des achats en ligne plutôt qu’en magasin), plusieurs indicateurs montrent un dynamisme retrouvé.
Le premier de ces indicateurs se trouve dans l’étude sur la vacance commerciale réalisée par Audélor, l’agence de développement économique du Pays de Lorient. Sur la période 2018-2021, le taux de locaux commerciaux inoccupés est passé de 11,5 % à 8,3 %, une baisse significative puisque ce taux a diminué dans plus de la moitié des centralités de l’agglomération. Des villes comme Lanester, Lorient ou Quéven connaissent des taux inférieurs à 8 %. Parmi les explications à cette baisse de la vacance, l’analyse mentionne la multiplication des projets urbains, comme par exemple le parc Jules Ferry à Lorient ou le réaménagement du centre-bourg de Brandérion, le réajustement des loyers sur le centre-ville de Lorient et le retour des consommateurs vers les centralités de l’agglomération.
Plusieurs millions d’euros d’investissement
Dans ce contexte, le bilan du pass commerce et artisanat, un dispositif de soutien à l’investissement mis en place par Lorient Agglomération et la Région Bretagne, confirme ce dynamisme commercial. Au 31 décembre 2021, plus de 100 dossiers complets ont déjà été validés pour un montant global d’aide de plus de 620 000 euros, et une centaine de dossiers sont en cours de constitution. « Ce qui est très positif dans ce bilan, c’est qu’il s’agit d’aide à l’investissement, souligne Freddie Follezzou, vice-président chargé du développement économique et de l’emploi et président d’Audélor. Cela démontre que les commerçants et les artisans demeurent optimistes quant à leur activité. Cette aide publique fait levier sur les investissements des professionnels qui se montent à plusieurs millions d’euros, participant ainsi à un cercle vertueux pour l’économie locale. De plus, ce dispositif a permis le maintien de 70 emplois et la création de près de 135 nouveaux. »
« Il y a de nombreuses créations, comme à Lorient ou Hennebont, complète Valérie Dumas, conseillère commerce et animatrice territoriale à la Chambre de commerce et d’industrie du Morbihan. Les commerçants ou artisans auraient peut-être réalisé ces investissements sans le pass commerce et artisanat. Mais cela leur a permis de mettre à profit des périodes d’inactivité ou de sous-activité forcée en réalisant par exemple des travaux, et moralement c’est très important. En modernisant leur commerce, en rénovant, ils participent au dynamisme de leur activité et ils contribuent à faire revenir les clients dans les centres-villes. »
EN CHIFFRES :
- 193 demandes
- 112 dossiers traités
- 624 549 euros de subventions