La création d’une filière de production, de distribution et d’usage de l’hydrogène sur le territoire de Lorient Agglomération est à l’étude afin d’alimenter notamment les réseaux de transports maritime et terrestre. Le développement de cette filière permettra également de soutenir la recherche et la filière industrielle.
C’est dans le cadre de création d’un écosystème territorial que Lorient Agglomération va mettre en place des stations de distribution d’H2 et renouveler sa flotte de bus et de bateaux.
« La transformation énergétique de notre territoire est un axe majeur de notre action pour ce mandat. Lorient Agglomération ne doit pas manquer ce rendez-vous pour devenir le pôle de référence de cette nouvelle énergie propre, de la production aux usages, qui a la capacité de constituer tout un écosystème économique intégré qui mobilisera de nouvelles activités pourvoyeuses de nombreux savoirs et emplois pour le pays de Lorient. »
Fabrice Loher, président de Lorient Agglomération.
Lorient Agglomération lance le projet de remotorisation (rétrofit) du bateau Ar Vag Tredan, en arrêt depuis l’été 2019, et l’acquisition d’un bateau à passagers électrique à hydrogène à échéance de 2023. Le coût global de l’opération (hors travaux à terre et maintenance annuelle) est évalué à : 2 000 000€ pour le rétrofit et 5 000 000€ pour la construction du futur navire. Ces deux projets inscrits au contrat de partenariat Europe/Région Bretagne/pays de Lorient 2014-2020 pourront bénéficier à minima de subventions pour un montant confirmé à ce jour de 2 750 000 €.
« Lorient Agglomération a pour ambition d’inscrire son territoire sur les rails de l’autonomie énergétique à l’horizon 2050. Sans anticiper les conclusions du débat de projet de territoire, l’urgence nous enjoint d’oeuvrer activement et collectivement à la lutte contre le réchauffement climatique. L’hydrogène est une piste prometteuse pour réduire les émissions de polluants atmosphériques de son réseau de transports en commun. »
Bruno Paris, vice-président chargé de la transition écologique.
12 bus électriques à hydrogène devraient également être mis en service d’ici 2025. Ce délai nécessaire va permettre de lancer les appels d’offres, de construire les véhicules, de mettre en place les trois stations de distribution d’hydrogène prévues à Lorient et notamment celle au centre de dépôt de bus de la CTRL et de réaliser les travaux d’aménagement d’une zone spécifique à la maintenance de ces nouveaux bus. L’investissement total, qui bénéficiera de subventions, est estimé 15 000 000€.
En phase d’amorçage de la décarbonisation du parc de bus, Lorient Agglomération privilégiera une flotte composée de 80% de bus GNV et 20% de bus à hydrogène.
« Nous mettons tout en oeuvre pour inciter les habitants de Lorient Agglomération à s’orienter davantage vers les transports en commun. Dès aujourd’hui, nous anticipons la hausse inexorable de la fréquentation de nos bus et de nos TransRades en investissant dans un matériel circulant plus vertueux. L’hydrogène vert répond à l’exigence de la réduction d’émission de polluants tout en offrant la capacité aux bus d’assurer leurs services quotidiens. »
Maria Colas, vice-présidente chargée des mobilités.
Après avoir été présenté aux salariés de la CTRL puis aux élus, le bus à hydrogène sera exposé :
- mercredi 28 avril sur le parvis de l’Hôtel de ville de Lorient
- jeudi 29 avril sur le parvis de gare d’Echanges
Durant ces journées découvertes à destination des habitants, une équipe de RATPDEV sera présente de 10h à 17h pour accueillir le public en respectant les règles sanitaires en vigueur.
Energie hydrogène, vecteur de la transition énergétique
L’hydrogène est une énergie qui peut être produite à partir d’énergies renouvelables.
La combinaison de l’hydrogène et de l’oxygène de l’air ambiant au sein de la pile à combustible produit de l’électricité qui est stockée dans des batteries pour alimenter le moteur électrique, de l’eau et de la chaleur (pour chauffer l’habitacle).
L’hydrogène c’est zéro pollution, ni particules, ni CO2, ni bruit ni NOx (oxyde d’azote).Le seul rejet d’un véhicule électrique à hydrogène est donc de l’eau.
