Y a-t-il des coraux en Bretagne ?
Oui, il y a des coraux en Bretagne, mais en profondeur ! En effet, la mer est trop froide et surtout il n’y a pas assez de lumière toute l’année pour que les coraux constructeurs de récifs puissent proliférer, et ces derniers préfèrent vraiment les tropiques. Les coraux constructeurs de récifs ont besoin de beaucoup de lumière pour favoriser leur photosynthèse avec les micro algues.Par contre, il existe des coraux dits d’eau froide, encore appelés coraux profonds,qui eux prolifèrent entre 100 et 2 000 mètres de profondeur, créant de véritables structures récifales immergées. Comme les récifs de surface, ils abritent une faune variée.
Pourquoi les coraux sont-ils des indicateurs du réchauffement climatique ?
Les récifs coralliens sont des animaux marins très sensibles. Dès que la moyenne des températures de l’eau s’accroît de 1 ou 2°C, le récif corallien subit un blanchissement en l’espace de quelques heures. Tout à coup, le corail devient blanc et l’on peut même voir son squelette par transparence ! Ce blanchissement révèle la rupture de la symbiose entre le corail (animal) et les micro algues (zooxanthelles). La conséquence, c’est un arrêt de la nutrition du corail par ses algues et, à terme, un nette diminution de la biodiversité marine qui vit dans les récifs (poissons, plancton, etc.).
Les coraux sont-ils vraiment en voie de disparition ?
La grande barrière de corail a perdu 30 % de sa surface en Australie, rien qu’en 2016 ! Les coraux couvrent moins de 0,2 % de la superficie des océans, mais abritent un tiers de toutes les espèces marines connues... Ce sont les espèces de coraux branchus qui diminuent au profit des coraux massifs. Or ce sont les coraux branchus qui accueillent la biodiversité la plus importante, les poissons s’y cachant plus facilement.
Qu’observe-t-on au sein des récifs étudiés par Tara ?
À bord de Tara, les scientifiques ont constaté que certains récifs du Pacifique comme ceux des îles Samoa, d’Okinawa au Japon, ou en Polynésie française, ont blanchi, et que la vie marine à leur côté est en train de s’appauvrir. Le réchauffement et l’acidification des océans en sont la cause première.
À l’inverse, ces mêmes scientifiques ont constaté que d’autres récifs étaient étonnamment préservés. C’est le cas aux îles Chersterfield près de la Nouvelle-Zélande ou des récifs de Wallis et Futuna. C’est la première fois que des comparaisons aussi poussées entre récifs sont faites avec une récolte de données aussi importante sur tout un océan. Actuellement, toutes les données collectées à bord de Tara sont en cours d'analyse : salinité, acidité, température de l’eau, physiologie des organismes, marqueurs de stress, interaction entre corail et reste de l’océan...
Des bilans pourront être communiqués dans quelques mois sur les facteurs qui caractérisent ou non la résistance des espèces coralliennes.
L'expédition Tara Pacific en chiffres :
- 62 000 miles parcourus en deux ans
- 70 escales dans 30 Pays
- 35000 échantillons de coraux et d'eau de mer
https://oceans.taraexpeditions.org
Tara renforce son lien avec Lorient
Tara reviendra le samedi 27 octobre à Lorient de son expédition Tara Pacific et y restera jusqu’au 7 novembre. Depuis sa première expédition, en 2006, Lorient est le port d’attache de Tara .
« Lorient Agglomération a d’ailleurs toujours soutenu les expéditions scientifiques de la goélette, conçues pour comprendre, étudier et préserver les océans. Chaque départ et arrivée d’expédition est l’occasion d’une grande fête populaire, de visites scolaires et d’ateliers de vulgarisation scientifique ouverts au public », souligne Norbert Métairie, président de Lorient Agglomération. Entre deux voyages, c’est aussi à Lorient que le navire est entretenu. Tara s’ancre d’autant plus fortement à Lorient que sa fondation fait actuellement construire un bâtiment de 1 200 m2 à Lorient La Base. Le chantier, piloté par DDL Architectes, a débuté en juillet et devrait se terminer au printemps 2019.
Pour les investisseurs, agnès b. (la styliste française) et Étienne Bourgois, tous deux fondateurs du projet Tara, « cet investissement doit permettre à la fondation mais aussi à d’autres projets de se développer ». Une partie de ce « camp de base » sera ouvert au public. On pourra y visiter des expositions, assister à des conférences autour de l’océan, des enjeux environnementaux, et des découvertes réalisées à travers les expéditions Tara . Une boutique de produits dérivés est aussi prévue. Au rez-de-chaussée, la partie réservée à la goélette sera louée à des équipes de course au large lorsque le bateau sera en expédition.
E brezhonneg
Tara, aet kuit ag an Oriant d’an 28 a viz Mae 2016, zo bet daou vlezad hanter àr vor ha graet he deus ouzhpenn 100 000 km evit studiiñ ar c’houralegi er meurvor Habask. A reter da gornôg hag a su da norzh ar Meurvor Habask, an ergerzhadenn-se eo an hini spisañ bet graet biskoazh dre ar c’houralegi, dre m’eo bet graet en un tolead ledan dre 26 bro ha ma’c’h eus bet dastumet ha muzuliet ur bern traoù. Martoloded, skiantourion, arzourion hag holl skipailh an Diazezadur Tara, a vo laouen-bras doc’h ho kwelet pa arrivo ar oueletenn evit komz ganeoc’h a-zivout an avantur dibar-se, evit ar skiant hag an dud, d’al Lun 27 a viz Here e Kêr ar Bageal en Oriant.